J’ai commencé l’associatif sur un coup de tête. Par hasard, je suis tombée sur la page "International" de la corpo, et quelques semaines plus tard, le VP International demandait de l’aide pour organiser le premier Twinnet à Montpellier. J’ai trouvé le projet intéressant, puisqu’il permettait à un groupe d’étudiants d’en rencontrer d’autres, de découvrir d’autres pays et d’autres cultures. Cela m’a permis de comprendre progressivement le fonctionnement des associations, leurs rôles et leurs contributions. En m’y engageant, j’ai pu allier à mes études un investissement dans des projets plus grands que moi, et dans lequel je croyais. En ce qui concerne les Affaires européennes, c’est en réalité la suite de la même histoire. C’est en me laissant guider dans mon premier mandat associatif, et en prêtant attention aux travaux réalisés par l’ANEPF, que j’en ai appris sur les Affaires européennes. Les assemblées générales de l’ANEPF ont vraiment été pour moi l’occasion de me former, ou du moins de débuter ma formation sur des sujets super larges et diversifiés, de comprendre l’étendue de notre métier, et de trouver ma place. J’ai également pu rencontrer des étudiants qui partageaient les mêmes centres d’intérêts que moi, et qui m’ont beaucoup appris sur le fonctionnement de l’Union européenne et ses répercussions sur l’organisation de la santé.

Au sein de l’ANEPF, comme au sein de l’EPSA, notre rôle est avant tout de faire le pont entre monde étudiant et professionnel. Que ce soit au travers de la sensibilisation des étudiants aux sujets phares de notre profession, ou de la représentation de l’investissement étudiant auprès des professionnels, notre rôle est avant tout de rapprocher ces deux mondes. Plus particulièrement, le poste de VP Affaires européennes est très transversal, autant dans ses missions que dans les thématiques dont il traite. J’ai eu l’occasion de travailler notamment sur la Stratégie Pharmaceutique pour l’Europe, qui regroupe des propositions de réforme règlementaire européenne afin de mieux répondre aux fléaux de demain : l’antibiorésistance, la crise climatique, les pénuries médicamenteuses, et l’accès aux thérapies orphelines et innovantes. Mon travail se concentrait principalement sur la formation d’étudiants à ces enjeux, la construction de débats avec les sociétés savantes et décideurs, etc.

J’ai mené plusieurs projets qui m’ont particulièrement apporté dans ma vie professionnelle, puisqu’ils m’ont demandé de me former sur des thématiques sur lesquelles je souhaite travailler à l’avenir. Cependant, les projets dont je suis le plus fière restent ceux qui ont permis de fédérer des étudiants d’horizons différents. Que ce soit au niveau national ou européen, les évènements organisés nous permettent de nous rapprocher les uns des autres, et d’apprendre, de voir plus large que ce qu’on l’on connait au quotidien. Cela nous offre une certaine ouverture d’esprit sur les possibilités professionnelles, mais aussi plus personnellement sur d’autres cultures, les centres d’intérêt de chacun, mais aussi d’explorer la France et les pays européens. 

Au fil des années, j’ai été particulièrement sensible (et sensibilisée) aux enjeux de politiques publiques européennes, qui allient les questions transnationales de santé et de marché. Ainsi, j’aimerais travailler sur les problématiques d’accès aux médicaments, ce qui comprend autant les questions de pénuries, que de mise sur le marché de thérapies innovantes, orphelines, ou de niches. En terme de parcours universitaire, cela se traduit par une formation complémentaire en affaires publiques et économie de la santé, afin de mieux comprendre les enjeux politiques, le cadre réglementaire, mais aussi les questions économiques et leviers potentiels tels que la tarification des produits de santé, et régulation du marché de la santé. J’espère donc réussir à me former et m’investir à l’avenir sur ces différentes thématiques !

Aussi cliché que cela puisse paraitre, je pense aujourd’hui que l’on a énormément de chance d’être pharmacien. Mise à part la sécurité de l’emploi, nous avons la chance de pouvoir tout allier à nos études : ingénieur, chimiste, journaliste, économiste, hospitalier, chef d’entreprise, on peut devenir ce que l’on veut, quand on veut, pour aussi longtemps que l’on veut, et toujours contribuer à l’intérêt général. Au delà de notre métier, j’ai aussi appris que l’on vit dans un monde beaucoup plus vaste que ce que l’on pense. Nous avons la chance d’avoir des opportunités à portée de main, la possibilité de voyager, de partager nos expériences et d’apprendre les uns des autres. Nos associations étudiantes sont là pour nous présenter toutes ces chances, que l’on manque parfois par manque de motivation, mais qui valent largement le sacrifice d’une soirée manquée à la faculté. Je pense qu’être étudiante en pharmacie m’a vraiment appris à m’ouvrir à toutes ces expériences quand elles s’offrent à moi, et profiter le plus possible de la chance qu’on a ! Enfin, l’associatif m’a beaucoup appris sur la solidarité, l’écoute de l’autre, et le partage. J’ai rencontré des personnes formidables qui m’ont beaucoup apporté, et je leur en suis très reconnaissante.