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Pharma, et après ? Laura

03/04/2023

« Salut Laura, on se retrouve aujourd’hui pour parler de ton parcours universitaire qui t’a permis de construire une voie de carrière remarquable,

 

Tout d’abord, pourquoi as-tu choisi de t'orienter vers la pharmacie ? Connaissais-tu les nombreuses possibilités offertes par ce cursus avant de te lancer ?

La filière pharmacie n’a pas été directement une évidence pour moi. Je n’avais pas spécifiquement la vocation de devenir pharmacienne. Mais j’ai toujours été attirée par le monde de la santé et j’aimais le contact avec les gens, le soin. Être une professionnelle de santé, c’était plutôt ça l’évidence pour moi. Je me suis donc dirigée vers la PACES. Pharmacie était mon second choix. J’ai intégré pharmacie sans réellement savoir où je mettais les pieds car la seule image que j’avais (très erronée) était celle du pharmacien à l’officine, sans connaître les missions qu’il pouvait effectuer.

 

Peux-tu nous décrire ton parcours universitaire ?

Après le tronc commun, j’ai choisi la filière industrie en 4eme année. J’y voyais plusieurs intérêts, outre le fait d’éviter les filières internat et recherche qui ne m’intéressaient pas : l’obtention d’un double diplôme à la fin du cursus (pharmacie + Master 2), une spécialité qui me permettait de revenir en officine si besoin par la suite, la pluralité des débouchés qu’elle offrait. Ce n’est que quelque temps après, grâce à quelques copains et de nombreuses recherches que j’ai posé un mot sur ce que je voulais faire : de la santé publique. J’ai donc orienté chacune des étapes de mon cursus dans ce domaine (stages, projet universitaire, Master). En parallèle, je souhaitais acquérir une base de connaissances dans le droit. J’ai donc obtenu un diplôme universitaire sur la propriété industrielle de l’entreprise et choisi les options relatives au droit (initiation, droit des obligations). Enfin, j’ai intégré l’Ecole des Hautes Études en Santé Publique (EHESP) afin de réaliser un Master en pilotage des politiques et actions en santé publique.

 

En peu de temps, tu as occupé de nombreux postes ! Quelles responsabilités ont accompagné chacun d'entre eux ? (une brève description de chaque poste/stage)

Tout d’abord, j’ai souhaité maintenir un exercice de terrain en officine tout au long de mon cursus universitaire (saison estivale, en complément des cours ou dans le dépistage de masse face à la covid-19). D’autre part, ma première vraie expérience en santé publique a été mon externat au CHU. J’ai ouvert un terrain de stage en éducation thérapeutique du patient (un aspect de la santé publique) pour les personnes souffrant de diabète et en situation d’obésité (2 grands enjeux de la santé publique). J’ai eu l’opportunité d’assurer la coordination du programme et d’accomplir de nombreuses missions : réalisation des entretiens patients, optimisation et évaluation du programme, élaboration de certaines étapes d’accompagnement du patient etc. En parallèle, j’étais coordinatrice du projet universitaire proposé en filière industrie à Montpellier sur la production d’un vaccin animal. Cette expérience m’a beaucoup appris et en tant que « responsable en santé publique » également, j’ai pu avoir une réflexion sur les plans d’action en prévention santé animale (autre aspect de la santé publique). Par la suite j’ai été chargée d’appui en prévention et promotion santé (autre aspect de la santé publique) pour l’Ireps qui est une instance régionale, ce qui m’a permis d’avoir une expérience à cette échelle territoriale et de me pencher sur la formation en santé et l’évaluation. Enfin j’ai intégré le ministère de la santé (DGS) en tant que chargée d’appui au pilotage de crise. Cette expérience m’a permis de monter en compétences sur la gestion des crises sanitaires et sur la sécurité sanitaire internationale (enjeux majeurs de la santé publique). J’avais deux missions principales : appui opérationnel à la gestion d’alertes et crises sanitaires (Covid, monkeypox, etc.) ainsi qu’une mission portant sur l’élaboration d’un traité international sur les pandémies et sur la révision du règlement sanitaire international afin de mieux prévenir, anticiper et gérer les pandémies à l’avenir. Depuis, j’évolue au sein de l’USPO, syndicat représentatif des pharmaciens d’officine en tant que responsable de l’exercice professionnel. Ce poste rassemble toutes les missions sur lesquelles j’ai pu monter en compétences durant mes études : prévention santé (vaccination, dépistage, santé environnement), médicaments, urgences sanitaires (pénuries médicaments, épidémies etc.) et la formation (universitaire, DPC, etc.). Il s’associe également à une dimension politique, en cohérence avec le Master que j’ai effectué, afin de se mobiliser pour une cause importante : défendre et accompagner l’évolution de notre profession.

 

Quelles sont les compétences que tu as acquises au cours de tes années d'études et qui t'ont permis de développer ton profil professionnel ? 

La filière pharmacie permet d’acquérir des connaissances pharmaceutiques mais également des compétences grâce à la pluralité des stages qu’elle propose : esprit critique, capacité d’analyse et de synthèse, grande capacité d’adaptation, travail en équipe, sens du contact et des responsabilités, ouverture d’esprit. Aussi, étant donné mes choix de « poste », j’ai pu développer des compétences en management, gestion de projet, gestion de la pression. Mon parcours m’a également permis d’avoir une expérience dans tous les domaines de la pharmacie : officine, hôpital, industrie (connaissances), institution ; à toutes les échelles : locale, régionale, nationale.

 

Merci pour le temps que tu nous as accordé, Link4Pharma te souhaite beaucoup de succès dans ta vie professionnelle ».

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