Après le virus COVID, un nouveau virus a récemment refait surface en Inde. Il s’agit du virus NIPAH. 

Qu’est-ce que ce virus ? 

Le virus NIPAH, découvert pour la première fois en Malaisie et à Singapour dans les années 90, est un virus qui peut se transmettre non seulement de l'animal à l'homme, mais aussi par l'alimentation contaminée et le contact direct entre les personnes. Il affecte les animaux domestiques tels que les chiens, les chats, les porcs domestiques, etc …, mais son habitat naturel est les chauves-souris frugivores de la famille des Pteropodidae, particulièrement les espèces du genre Pteropus.

Il provoque des problèmes respiratoires voire neurologiques chez les porcs. Il s’agit d’un virus à ARN du genre Henipavirus proche du virus Hendra; responsable des infections respiratoires aiguës du cheval et de l’Homme signalées en Australie. En effet, en juillet 2016, 53 cas de maladie impliquant plus de 70 chevaux ont été signalés. 
Compte tenu des conséquences catastrophiques du virus NIPAH, il doit être signalé directement à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale ; contrairement à son « homologue » Hendra qui n’est pour l’instant pas à déclaration obligatoire. 

A quel degré est-il dangereux pour l’Homme ?

La présentation clinique issue de l’infection humaine par ce virus est variable ; la personne infectée peut présenter une infection respiratoire aiguë voire une encéphalite (une inflammation cérébrale) mortelle. Il convient de noter que certains peuvent être asymptomatiques. 

Selon l’OMS, le taux de létalité est estimé entre 40 et 75%, aucun traitement ou vaccin n'étant actuellement disponible pour l'homme ou l'animal.

Quels sont les symptômes pouvant nous orienter vers ce diagnostic ?

Les premiers symptômes comprennent la fièvre et des maux de tête, accompagnés d’une toux, d’une pharyngite (également connue sous le nom de mal de gorge) et de difficultés respiratoires. La personne infectée peut également être désorientée, confuse et tomber parfois dans le coma.  

Quelles sont les précautions à prendre ? 

Nous pourrions nous protéger en évitant tout contact direct avec les animaux malades. En désinfectant régulièrement les surfaces et en maintenant une bonne hygiène. Finalement, si vous êtes présents dans les zones où le virus s’est propagé, des vêtements de protection et un masque peut vous être demandés, et un confinement peut être imposé. 

Enfin, bien qu'il n'existe pas de traitement pour ce virus, des recherches sur le dévelopement d'un vaccin sont en cours en France et en Australie. Ce virus ne représente pour l'instant aucun danger pour la France, l'Inde prenant des mesures drastiques pour limiter la propagation.

Sources : 
- World Health Organisation. 
- World Organisation for Animal Health.